L’arrivée de la photographie au milieu du 19ème siècle aura été le déclencheur d’une longue période de réflexions, recherches, remises en cause dans le monde des arts plastiques et en particulier de la peinture. Dans une cacophonie de scandales, moqueries et rivalités, une multitude de mouvements se sont succédés, opposés, certains éphémères, d’autres plus durables: impressionnisme, fauvisme, cubisme, expressionnisme, pointillisme, dadaïsme, naïf, abstrait, nouveau..
Si l'œuvre de Roman Greco témoigne de toute cette agitation, elle témoigne surtout de sa propre agitation intérieure. En effet, ne se réclamant d’aucun mouvement ou école, il est un peu fauve, vaguement impressionniste, coloriste, parfois cubiste et certaines toiles flirtent avec l’abstrait, mais son regard sur le monde, son caractère bien trempé, son agitation et sa force intérieure en font sûrement un expressionniste puissant, original, unique et novateur; on pourrait dire un maître.